Les sentiments

Les sentiments et les objectifs de vie des personnes peuvent trouver leur place dans un classement de possibilités relativement limitées ; Vous en trouverez ci-dessous une liste (non exhaustive !) qui – vous le verrez – vous permettra dans l’ensemble d’aller des plus connus aux plus extraordinaires .

  1.  l’indifférence  (je ne me pose aucune question ; à chaque instant, je vis comme cela m’arrange, en tenant compte seulement de mon intérêt immédiat, ou de mon avantage à moyen ou long terme…) ;  
  2. l’habitude (je vis sans m’interroger pour savoir si je pourrais mieux ou plus mal faire) ;
  3.  le repli sur son petit monde (je ne suis pas indifférent à ce qui se passe dans le monde !  mais je me contente  de mon petit bonheur personnel au milieu des miens…):
  4. le conformisme ; mère de la stagnation et de l’acceptation de l’esclavage collectif qui fait le malheur des sociétés humaines… ( (« c’est normal, [donc moral], je fais comme tout le monde, ou comme mes collègues de travail ») ;
  5. la paresse, la  mère de tous les vices,
  6. le cynisme (je me moque de toute idée de justice entre les hommes, je ne pense qu’à mon confort personnel) ;
  7.  la prudence (je fais ce qui me plait en veillant seulement à ce que je ne sois ni sanctionné par les pouvoirs publics, ni déconsidéré par le groupe de mes amis, ou par l’opinion générale (la peur du gendarme, « pas vu, pas pris. Tant mieux ! ») ;
  8. l’orgueil naïf (par exemple celui de parler de ses enfants et petits-enfants comme plus doués que tous leurs petits camarades….tous appelés à connaître une réussite professionnelle exceptionnelle – sauf si les examinateurs se trompent…) ;
  9.  l’autoglorification (je suis plus intelligent et meilleur que l’immense troupeau des gens ordinaires ; par exemple, je manifeste dans la rue, en criant des slogans – tous plus intelligents et élégants les uns que les autres [lesquels, en général, n’auront rien changé aux projets contestés…. mais peu importe ! car j’aurai fait la fête avec les copains – ce qui est bien – et je rentrerai chez moi avec le sentiment de ma supériorité sur le commun des mortels…]) ;
  10.   Le besoin de convivialité (le plaisir d’appartenir à un petit groupe, uni par une conviction ou une activité commune),
  11.   la peur de la mort ;
  1.   la naïveté (croire que les élites en costume trois pièces – acheté ou fournis pas les grands couturiers – sont gens plus intelligents – et plus sincères que le commun des mortels… (cher lecteur, j’espère bien que vous ne faites pas partie de ceux-là…) ;ou bien, suivre des gourous dictatoriaux vivant dans l’opulence, etc.;
  2.  la vantardise (désirer être connu du public) ;
  3.  le snobisme ( fréquenter les personnalité riches ou connues…) ;
  4. le scientisme (faire confiance aux scientifiques, sensés comprendre l’incompréhensible, et nous parler toujours avec détachement et sincérité)
  5. le suivisme ( croire qu’après la kyrielle de celles qui ont toujours échoué, la dernière idée à la mode, lancée par quelques intellectuels américains, représente une conquêtes intellectuelle majeure de l’humanité, que toutes les générations qui nous ont précédés ont été incapables de découvrir ! mais cette position est pardonnable car,à faible coût, elle donne t à ses tenants l’impression de faire partie de la couche supérieure de la société ; et, avantage supplémentaire, quand la dernière sera passé de mode, une autre prendra le relai pourvue des mêmes avantages…)
  1.  l’ ambition  ordinaire (chaque jour, je consacre mon énergie pour préparer mon avenir à l’obtention d’un résultat espéré (devenir riche, économiser pour faire une croisière, acheter une très grosse voiture) : qui me rassure sur moi-même… et en met plein la vue aux passants moins fortunés  que moi], construire une maison (que je serai peut-être obligé de vendre dès qu’elle sera terminée, soit parce que j’aurai mal prévu mes possibilités de financement, soit parce que mon conjoint, désormais privé d’un but, n’aura qu’une envie, celle de divorcer..)
  2.  la rivalité (je désire réussir à être plus fort que tous mes  mes concurrents) ;
  3.   l’avarice (Aïe! ) en vertueux bon père de famille, chaque mois je regarde l’augmentation de mon compte en banque  sans me demander s’il ne serait peut-être pas mieux – et plus juste – d’en faire un usage plus approprié… je prépare un magot pour mes héritiers (qui, très probablement ne fera pas leur bonheur… qui, aussi généreusement inspirés que moi, me placeront dans un mouroir – que j’aurai d’ailleurs bien mérité) ; ce,  
  4.   le devoir (accomplir l’œuvre à laquelle on est appelé par le fait de ses talents individuels  [fonder une entreprise, créer une œuvre artistique, inventer, réformer, etc. Et, mieux que tout cela, créer une famille, et la réussir le mieux que l’on peut… qui est en général la seule chose qui subsistera de mon passage sur cette terre…]).
  • l’inconscience (Ne pas se rendre compte que le niveau de son compte en banque et de ses placements financiers n’est pas seulement la conséquence de sa « sagesse », de ses mérites personnels – ou du travail de ses parents – mais aussi [et parfois surtout – ou même exclusivement] celui de la législation de son pays , (quand ce n’est pas celui de la chance, de la dureté en affaires, de l la corruption, et des vols – légaux ou illégaux .(Bonjour ! les grands financiers de la Planète ; bonjour monsieur Trump ! Félicitations aux américains qui après l’avoit élu commencent à le critiquer, non pour sa trahison de la civilisation occidentale, mais pour leur risque d’appauvrissement ! Et bonjour aussi aux très nombreux imbéciles qui les admirent !
  • l’illusion ( à part quelques petits travers sans importance, je ne vois rien qui puisse m’être reproché, je suis à peu près parfait  [sauf peut-être, que je ne vois pas  que, si – comme je le crois – j’aimais réellement la justice et mes semblables, j’aurais à accomplir des actions,  dont je n’ai aucune idée  !] ( Si l’on y réfléchit un tout petit peu, nul n’est juste, nul n’est parfait !]) ; par exemple, si j’ai un revenu ou une fortune nettement supérieure à la moyenne, je devrais en prélever une partie au profit des populations victimes de l’injustice monumentale du monde actuel ; (d’ailleurs, à une échelle plus faible, n’en va-t-il pas de même pour les détenteurs de fortunes considérées comme modeste?.1 );
  •  la bêtise (mais oui, ça existe ! notamment celle qui consiste à accuser l pouvoir politique des tares du monde actuel, alors ,que, qui que nous soyons, par notre manque d’imagination et de motivation, nous sommes tous plus ou moins coresponsables du mal dans le monde) ;
  • la folie de la grandeur’  :   laisser une trace dans ’histoire (peut-être, rétablir l’empire des ancêtres russes, chinois, turcs ou arables, etc.(en attendant de pourrir à 2 mètres sous terre, et d’être oublié dès le lendemain de la mort) ; ou, si l’on  ne peut se permettre une aussi grande ambition, se rabattre sur le désir d’être président d’une république  – ou de l’Europe… (tout cela, peut-être, pour servir la nation... ou souvent, inconsciemment, pour compenser quelque traumatisme de l’enfance – notamment celui de ne pas avoir été suffisamment aimé – ou ,mal aimé – dans son enfance…) ;
  • :une utopie : devenir immortel ! (et se faire admirer par la Terres entière – sans se rendre compte que les gesticulations font de soi un personnage ridicule…);
  •   Une vocation exceptionnelle  : la volonté de servir la nation, ou l’humanité (comme ce fut sans doute, naguère le cas hier pour De Gaule, ou, tout récemment, pour Alexeï Navalny, Et, à une échelle bien moins spectaculaire, pour beaucoup d’autres héros, totalement inconnus (comme tant de combattants ukrainiens, qui défendent chaque jour leur patrie, l’Europe et notre civilisation ) ;
  • .un amour inouï :  être doté d’un amour pour tous les hommes ( comme l’ont fait, au cours de la longue histoire, quelques saints célèbres, tels que Saint-Louis, François, d’Assise, Thomas More, Maximilien Kolb, et tant d’autres… 2

Cette liste, évidemment incomplète, se caractérise par l’extrême inégalité en importance et en valeur des éléments de son énumération ; aussi appartient-il à chaque lecteur d’établir lui-même l’échelle hiérarchique d’importance à accorder à chacun d’eux…

Cela lui permettrait, s’il le voulait , de s’interroger sur lui-même, sur ce qu’il est, sur ce que peut-être il voudrait – ou déciderait – de devenir…

Et de s’ouvrir aux commentaires fondés sur cette base humaine , pour mieux comprendre le fonctionnement des sociétés . Et de celle dans laquelle il a la chance – ou la malchance – de vivre …

Cela en réfléchissant seul… ou en acceptant de cheminer avec d’autres personnes qui s’interrogent sur l’Homme…

  1. On est bien loin du conseil de Jésus « si tu veux être à parfait, va vends tous tes biens et donne-les aux pauvres » !( Ah, de celui-là, n’en parlez-pas ! il ficherait la pagaille partout – ou créerait une société juste ! – celle qu’il nomme lui-même « le Royaume de Dieu) ; écoutez-plutôt nos généreux et géniaux ministres ↩︎
  2. mais une telle motivation, évidemment très rare, ne peut s’obtenir sans peine, puisque, lors de sa retraite au désert,  Jésus-Christ lui-même n’a obtenu une telle grâce qu’au prix du refoulement des  trois tentations du démon ) ↩︎