Jean Rostand et la grenouille

Le grand biologiste du XXe siècle, Jean Rostand, a laissé une formule célèbre : « le biologiste passe, la grenouille reste ». Je crois qu’il voulait dire par là que la science évolue, mais que la nature reste identique à elle-même, et toujours inconnue… (D’ailleurs, peu importe si je me trompe sur le sens à accorder à cette citation… car, à mon avis, l’essentiel n’est pas là : car, à propos de la grenouille et du biologiste, je trouve une autre comparaison peut-être à plus intéressante… que je vous soumets…=

Le biologiste dissèque le corps de la grenouille… et c’est évidemment très bien pour l’avancement de nos connaissances humaines… mais ce qui serait encore plus utile, ce serait de s’intéresser non pas seulement à la grenouille, mais au biologiste lui-même  !

Seulement voila : si l’on peut facilement attraper la grenouille pour la disséquer, il n’en va pas de même pour les hommes… et tout particulièrement si l’on veut étudier leur âme… Car, dès qu’il est question de se faire examiner sérieusement, tout le monde fuit sans bruit… et ceux qu n’ont pas réussi à s’échapper se cachent très soigneusement… Car dévoiler son âme, c’est dévoiler l’imperfection que l’on n’ose, ni reconnaître soi-même, ni, encore plus, laisser percevoir aux autres…

Alors que faut-il faire, si l’on veut s’intéresser à la question majeure de notre esprit, si essentielle pour notre bonheur ?    Comme  le font les philosophes et les psychologues contemporains, on peut élaborer des théories, et monter d’astucieuses  expérimentations .. C’est déjà bien (on prétend même qu’il s’agit là d’une démarche dite scientifique…); mais c’est largement insuffisant….

L’idéal serait de pouvoir disséquer l’âme de l’homme, de la même manière qu’on dissèque le corps de la grenouille … Cependant, comme tout le monde a tendance à fuir ou à se cacher, je ne vois pas d’autre solution que de proposer à des volontaires courageux d’accepter de ne pas fuir et de se laisser examiner par un observateur qualifié, qui diffusera largement , les résultats de ses observations.

Il est cependant à prévoir qu’à part vous, peut-être, courageux lecteur… peu de candidats se présenteront.  Alors que faire ? Eh bien, comme il se doit, je décide de montrer l’exemple , en me soumettant moi-même à l’épreuve. Ce que je ferai dans quelques pages, qui resteront à écrire pendant quelques jours encore…

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